Selon une étude réalisée en 2014 par Olivier Ertzscheid, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université de Nantes et auteur de Qu’est-ce que l’identité numérique?, 74% des enfants français de moins de deux ans ont déjà une présence numérique sur les réseaux sociaux, et cela avant même leur naissance. En témoignent les photos de grossesses ou d’échographies visibles sur Instagram, les vidéos d’enfants sur Youtube, etc. Immortaliser les grands moments et les rendre publics sur les réseaux sociaux est devenu une pratique courante.
Il faut savoir qu’en France, l’article 226-1 du Code pénal prévoit que toute personne ayant diffusé ou publié des images d’un tiers sans son consentement encourt une peine d’un an de prison ou une amende de 45 000 euros. Par ailleurs, l’article 9 du Code civil garantit que « chacun a droit au respect de sa vie privée ».
Les parents construisent une e-réputation à leur enfant en diffusant des images de leurs petits sur le web.
Les enfants peuvent donc porter plainte contre leur parents une fois adulte pour non-respect du droit à l’image. C’est ce qu’il s’est passé en Autriche en Septembre 2016 : une Autrichienne de 18 ans a intenté un procès à ses parents car ils ne voulaient pas retirer les nombreuses photos humiliantes qu’ils avaient publiées sur Facebook.
De plus, un mineur, accompagné d’un adulte, peut se retourner contre un adulte qui publie des photos de lui sans son autorisation.
Pour sensibiliser ses usagers à cette problématique, Facebook a mis en ligne un guide de démarrage pour les parents dont l’adolescent vient d’ouvrir son compte.
Les autorités françaises n’hésitent pas quant à elles à alerter directement sur les réseaux sociaux. Face au succès grandissant d’une chaine de publication en mars 2016, le « motherhood challenge », qui invitait les parents à publier des photos de leurs enfants sur Facebook, la Gendarmerie Nationale a incité les gens à préserver leurs enfants, en expliquant les conséquences.
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